L’informatique … et les femmes

« La high-tech se conjugue aussi au féminin

Pour que les femmes aient un bel avenir dans l’informatique, il faut que les mentalités changent. Certaines entreprises tentent de provoquer les choses.

Sandrine Chicaud , 01 Informatique, le 26/08/2005 à 07h00

Faire carrière dans l’informatique sans sacrifier sa vie familiale, c’est possible ! Pour balayer les idées reçues, le Prix Excellencia a récompensé en juin dernier des professionnelles au parcours particulièrement exemplaire. Une initiative louable – surtout après la nomination de Laurence Parisot à la tête du Medef -, tant la situation laisse perplexe : aujourd’hui, seuls 16 % des ingénieurs en activité sont des femmes. Et si elles ne sont que 21 % entre 40 et 49 ans à exercer des métiers dans l’informatique, le chiffre tombe à 16 % pour les 30-39 ans.

Le mal est profond. Dès le collège et le lycée, les filles boudent les filières scientifiques en général et l’informatique en particulier. Enseignants et parents ne connaissent pas toujours assez bien ces métiers pour en parler. Du coup, les stéréotypes vont bon train.

Les femmes aussi sont mobiles

Malgré le regain d’intérêt suscité par la question de la diversité, les entreprises ont encore du pain sur la planche. « Elles hésitent à confier aux femmes des postes de management – directeur de projet, par exemple – par crainte qu’elles ne partent en congé de maternité, déplore Monique Moutaud, présidente de l’Association française des femmes ingénieurs. Elles n’ont pas non plus intégré l’idée que les femmes peuvent se montrer mobiles, à la condition que l’on prenne en charge la situation de leur conjoint, comme chez Schlumberger. »

Créé fin 2004 par le ministère de la Parité et de l’Egalité professionnelle, un label Egalité est décerné aux entreprises ayant promu sur le terrain l’égalité professionnelle ou la conciliation entre travail et vie privée, selon divers critères (actions de sensibilisation menées, accès des femmes à la formation continue, etc.).

Dans le secteur high-tech, quelques entreprises ont déjà pris le problème à bras-le-corps. Depuis 1994, HP a instauré un programme Diversité incluant la question des femmes. Des responsables RH et des managers ont planché sur plusieurs grands thèmes de travail : formation, gestion des ressources humaines et environnement de travail. Ainsi, en matière de recrutement, la politique du constructeur a porté ses fruits : de 23 % en 1996, le taux d’embauche des femmes représente 45 % depuis 1999. Pour éviter les injustices, une femme au moins figure toujours dans l’équipe des recruteurs. HP a également mis sur pied un réseau de femmes qui se réunissent pour partager leurs expériences et des informations sur l’environnement business ou technique dans lequel elles évoluent.

Casser les idées reçues

De son côté, Microsoft entend mettre les bouchées doubles dans ce domaine : le taux de 10 % de femmes occupant des postes techniques pourrait atteindre 15 % d’ici à trois ans. Récemment, l’éditeur a adhéré au réseau EPWN (European Professional Women Network). Du coup, une dizaine de ses salariées ont pu participer à des conférences sur le thème des femmes et de la progression de carrière. En avril dernier, Sophie Vial, responsable RH en charge du dossier Diversité, s’est rendue avec l’Association française des femmes ingénieurs dans un lycée, pour débattre de cette problématique au sein de trois classes de première scientifique. Un moyen de démonter un grand nombre d’idées reçues… « 

Source : Article parru dans 01.net.

Donner un label qualité aux entreprises qui pronent l’égalité, alors que cet article prouve encore une fois que l’égalité n’existe pas, et c’est vraiment dommage. Comment percer dans l’informatique si les préjugés restent toujours et ne changent pas ?

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